Hanako Fujiwara

Hanako Fujiwara
Née le 15 août
Identité
Origine: Kanjo
Profession: Seigneur
Pokemon partenaire: Pingoléon
Surnom(s): Le Rossignol

 

Histoire

Tatsu no koku.
 

L’heure du dragon. Le soleil était d’une timide avancée, couvrant le village d’un linceul ambré. Une couleur rayonnante mais bientôt funeste pour celui qui embrassait une lente morte sur ses draps. Paré de blanc, le seigneur Tokugawa portait ironiquement la couleur de la vie. Il fut tragique de remarquer que ses traits vieillissants n’étaient pas ceux d’une vieillesse avenante. Il pourrissait, grignoté par la mort. Une mort indigne de lui, aurait-il pensé s’il était en vie. Aucun triomphe, nulle âme héroïquement sauvée par une conduite chevaleresque sur le champ de bataille. Il n’était qu’un ultime supplice, une gifle donnée par un orgueil cupide, avare de pouvoir.

La première convulsion fut le résultat de lourdes douleurs abdominales. Les spasmes qui suivirent secouèrent ses intestins, broyant ces-derniers dans une souffrance lancinante. Prisonnier de sa propre chambre, sa vision était, comme ses autres sens, terriblement affligée. La cécité le recouvrait peu à peu : du flou, quelques couleurs, une silhouette mauve s’évanouissant dans un bruit fracassant. Ce bruit, un écho, un hurlement dans ses oreilles, bourdonnement dans son esprit, il ignorait s’il était en train de s’évanouir ou de mourir. Ses lèvres trempées de salive, des sueurs froides accompagnèrent un ténesme embarrassant. Il voulut dire un mot mais il n’y eut que le silence, l’ignorance de son propre esprit vis-à-vis de sa détresse alarmante. Son corps prit fin, son cœur s’éteignit, achevant avec ce-dernier le château de cartes qu’il s’était bâti. Il n’avait suffi que d’un souffle pour lui claquer au visage. Elle, elle avait attrapé l’une de ses cartes pour l’en étouffer avec, lui avait crevé les yeux avec leurs coins. Elle aurait aimé le saigner à blanc avec son ambition, ses décisions bornées d’ignorance et sa miséreuse simplicité.

Hanako se contentait de ce macabre spectacle ; Il était mort en déchet et elle y trouvait une quelconque satisfaction, embrassant le tragique rouage d’une folie trop entamée pour faire machine arrière. Elle se pencha par-dessus sa silhouette, embrassant la dernière lueur de vie dans ses yeux comme si elle l’aspirait goulûment.

-       Je t’aurais bien demandé de me pardonner, Tokugawa. Mais si j’étais toi, je ne commettrais jamais cette erreur, car même dans l’au-delà, je trouverai un moyen de te tuer à nouveau.

Le bruit de ses pas répétés se fit entendre jusqu’à la porte coulissante de la chambre. Elle l’ouvrit à moitié avant que le serpent ne bondisse sur elle. Le venin déjà injecté au-travers des veines de l’homme, le reptile de soixante-cinq kilos s’enroula autour d’elle. Le contact d’une lame le fit siffler. Une première chute due à un relâchement de pression. Hanako heurta le sol et se releva aussitôt, reprenant son souffle. Ses os n’avaient pas encore été brisés, la constriction ayant été trop brève.

-       Mon mari ! Ce serpent a tué mon mari ! parvint-elle à articuler d’une voix régurgitante.

Décoiffée, sa longue chevelure brune maquillait un visage déjà bien endeuillé. Sous cette façade se dressait un visage audacieux et plat comme le revers d’une lame. Hanako était une femme discrète, un regard connu de tous comme avisé et fidèle. Elle n’avait jamais possédé de Pokémon, la majeure partie de son temps dédiée à son mari et à ses soins. L’entretien du groupe dont il avait la charge reposait désormais sur ses frêles épaules. Son corps était délicat, sa parole était un art qui se voulait chaleureux, compréhensif et rarement véloce. Elle ne s’exprimait que pour le bien de son entourage, faisant des monts et des rivières pour comprendre, et être comprise. Le prélude à la manipulation totale était une connaissance de cette toile schématique, celle qui reliait chaque homme, chaque femme, chaque enfant à son mari. Elle avait pris du temps à déceler les raisons de leur confiance à son égard, car elle ne pouvait le comprendre. Etait-elle antipathique à ce point ? Pour Hanako, son mari était un laquais, et son peuple, franchement aveugle.

La cérémonie s’acheva et Hanako tint à ce qu’ils retournent à leur occupation. Elle fit amener le cercueil de son défunt mari à la chambre crématoire. La salle n’était comblée que de quelques personnes à peine notables, à l’exception de l’une d’entre elles. Un homme, plus grand que ses compères. Son regard était dur et impassible, sa taille approchait les deux mètres et malgré sa stature colossale, c’était pour sa cervelle que sa nouvelle maîtresse l’avait recruté. Elle leva la main, et d’un geste bref, fit fermer les deux portes de la salle crématoire.

-       Je suis très heureuse de vous voir, Abel. J’espère que notre arrangement saura vous êtes profitable.

-       Je n’en ai nul doute, Madame.

-       Appelez-moi Hanako.

Le cercueil avait été déposé à l’avant d’un large four funéraire. Ils en retirèrent le corps avant de le déposer sur la plaque reliée au mécanisme de poussée. Abel tira sur un levier avant que le cadavre de Tokugawa ne soit amené jusqu’au cœur, ce-dernier ne tardant pas à être allumé par Hanako.

-       Je vous trouve bien respectueuse de lui accorder le repos dans l’au-delà.

-       Vous vous attendiez à ce que je le laisse pourrir sous terre ? Je ne le déteste pas à ce point. Figurez-vous que je l’ai laissé vivre une quinzaine d’automnes.

-       Quelle générosité. Vous êtes un vrai modèle de vertu, plaisanta-t-il.

Il lui arracha un sourire. Sa propre cruauté semblait l’amuser.

-       Que pensez-vous de notre village, Abel ? l’interrogea Hanako d’une curiosité qui semblait sincère.

-       Puis-je être honnête ?

-       N’ouvrez jamais la bouche si vous êtes un menteur.

Il arqua un sourcil. La grimace sur son visage fut une réponse suffisante pour Hanako, néanmoins, elle le laissa développer.

-       Votre village est médiocre. Les artisans manquent de technique, de savoir-faire et de main d’œuvre. Les quelques gardes tremblent quand je passe près d’eux, et à quoi sert le reste ? Tokugawa les a élevés dans le confort.

-       Nous sommes d’accord. Ce peuple a été élevé dans la fainéantise, il se repose sur son souverain. Mais hélas, et heureusement pour lui, il reste mon peuple. Je veux en faire un groupe fort sur tous les domaines. Je les déteste aujourd’hui, mais demain, je veux en être fière. Puis-je compter sur votre expertise et celle de vos hommes pour cela ?

-       Naturellement.

A l’intérieur du four, le feu s’était éteint. Le doux crépitement d’une dernière braise précéda l’ouverture et l’évacuation de la fumée.

-       J’aimerais former trois groupes. Le premier sera constitué de nos effectifs militaires. Ils seront entraînés et soumis à une lourde rigueur, je ne tolérerai pas un jour de plus une telle insécurité. Nous leur attribuerons à tous des Pokémons, et ils s’entraîneront tous les jours avec eux. Le deuxième groupe reprendra nos artisans et en formera d’autres. J’ambitionne un agrandissement de notre village mais si je veux recruter plus de personnes, il nous faudra plus de terres, plus de bâtiments et plus de ressources. Le troisième groupe sera celui du génie. Nous y formerons des précepteurs, des médecins et des ingénieurs militaires.

Personnalité

Beaucoup décrivaient Hanako comme une femme dépourvue de cœur. Une mesquine maîtresse dont le seul talent était de manier les cordes d’un cœur à sa perfection. La réalité était qu’elle avait bel et bien un cœur mais que ce-dernier était intégralement constitué d’une glace solide, très difficile à percer. Malgré son antipathie certaine, elle n’est pas foncièrement méchante. Son cœur n’est point voué aux ténèbres les plus noirs puisqu’elle est toujours capable de ressentir la joie ou même l’intérêt. Son but n’est pas contradictoire à sa notion de paix. Tant que personne ne lui bloque le chemin du pouvoir, Hanako gardera ce masque. Ce masque, c’est un véritable attirail mécanique contrôlé au rouage près. Un éventail d’émotions, d’apparences et de phrases préconçues. Sa diplomatie est un moule pour quiconque voudra être son interlocuteur. L’ignorance n’est pas sa réponse première, Hanako tentera toujours de passer par une approche positive. Souriante, son ton est doux comme la soie et glisse sur la peau comme une caresse maternelle. Ses mots captent les cœurs et les foules, son ton animé l’élève comme une femme impliquée, passionnée et passionnante. Un humour fin et suffisant, une grande sensibilité apparente, ce masque est réglé de manière chirurgique pour plaire à n’importe qui. Droite, juste et noble, son élocution et son vocabulaire sophistiqués illustrent le travail qu’elle donne à son image. Elle voue un honneur aux personnes indépendantes, seules face à leurs ambitions, ceux qui savent se débrouiller et qui savent ce qu’ils veulent. Hanako exècre tout ce qui manque d’ambition ou de réel but et n’omet pas d’adresser un sourire brièvement cordial à ceux qu’elle trouve faible. Se conforter du peu que l’on possède est une notion qu’elle ne comprend pas. La vie est selon elle une quête permanente de pouvoir, de richesse et de sagesse, et c’est une des raisons pour laquelle elle méprise les gens manichéens ; qu’ils soient totalement bon ou totalement mauvais. Maîtresse du jeu humain, elle s’assure une place alliée auprès de toutes les personnes de pouvoir. Analytique et percutante, ses toiles relationnelles sont chèrement protégées. Son cercle doit être grand et immaculé jusqu’à l’ultime obtention de son but. Son charisme ainsi que le mensonge sont des éléments qui, sur une première base de respect conséquent, parviennent à convaincre la plupart des petits villages à la rejoindre. Si ses intérêts sont communs ou coïncident, elle n’hésitera pas à aider du mieux qu’elle le peut. Mais à l’inverse, si elle y gagne, la trahison sera sans fin : une longue traque, un chemin pernicieux qui mène jusqu’à la victoire par tous les moyens. Derrière son masque, elle est d’un froid immense, presque stoïque, et ne parle que de ce qui l’intéresse. Si ses buts sont révélés, elle tentera de négocier une trêve ou un accord. Attention toutefois à ne pas la sous-estimer au combat. Bien plus que d’être une maîtresse des poisons, Hanako est une combattante qui n’hésite pas à appuyer sa puissance brute pour prendre le dessus lors des combats. Pragmatique et stratège, tous les moyens sont bons pour l’emporter. Ses Pokémons sont soumis à un entraînement régulier et sévère, entraînés contre ceux qui constituent ses fidèles. La grande diversité de ses troupes lui permet un entraînement quotidien contre plusieurs types. Loin d’être infaillible, son ambition dévorante en fait toutefois une femme qui ne s’arrêtera qu’à la mort.

Informations supplémentaires

Contrairement aux idées reçues, elle n’est ni coincée ni trop propre sur elle-même. Elle ne craint pas de se salir les mains ou de devoir endommager sa tenue s’il le faut.

Elle abhorre le sacrifice de ses hommes et de son peuple et prendra toujours les devants lors d’un conflit. Même si elle peut se montrer cruelle avec l’ennemi, elle ne tolère pas jeter ses propres alliés comme des pions.

Hanako se construit un rôle de Maître-Espion, possédant des yeux et des oreilles dans une vaste partie de la région. Sa réputation lui est très importante.

Le Rossignol met un point d’honneur à ne jamais trahir ses alliés les plus fidèles, ceux qui connaissent la femme derrière le masque.

Se dénicher de potentiels alliés est une quête importante, cela agrandit son influence. Sensible à l’art, à la nature et au sublime, ce sont les domaines qui la touchent le plus. Elle aime entendre le chant, la musique et admirer d’autres prouesses. Elle est capable d’agir en mécène et de financer la culture du dépassement de l’âme.

 

Pingoléon-DP.png

Image animées de LéviatorImage animées de SteelixImage animées de ArbokImage animées de NoctunoirImage animées de Vaututrice

Ses Pokémon

 

 

Themes d'Hanako:

Theme de rencontre

VS Hanako

Sister Friede

Bioshock Infinite OST - The Songbird

Ajouter un commentaire